journal de confinement

Un matin au réveil, mes enfants me demandent de dessiner une maison. Mon dessin se révèle être à quelques coups de crayons prêts l’exact souvenir des maisons dessinées pendant mon enfance. Le premier confinement du printemps 2020 est un repli intérieur, en famille, dans un espace que je ne reconnais plus comme étant ma maison idéale. Ainsi, je commence un voyage immobile et silencieux au cœur de ma chambre. Les mains des enfants forment un toit au-dessus de leurs têtes, la peau, la veste portée à deux, les murs poussés, le feu, l’enfermement. Les déplacements réduits au domestique façonnent petit à petit le corps filial, le corps architecture, le corps refuge et le corps mimétique. Une maison contradictoire qui protège et contraint, la maison brûle.

 

 

 

 

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Photographie couleurs argentiques et numériques